Édition du lundi 31 mars 2014
Le déficit public de la France plus lourd que prévu en 2013
Ce n’est pas une grande suprise, mais cela tombe mal pour le gouvernement, au lendemain d’une lourde défaite de la gauche aux élections municipales : le déficit public de la France a été plus important que prévu en 2013, à 4,3% du PIB, alors que l’objectif fixé par la loi de finances était de 4,1%. En 2012, ce déficit était de 4,9 %, un chiffre réévalué à la hausse par l’Insee qui a publié ce matin les premiers résultats des comptes nationaux des administrations publiques pour 2013.
La dette publique a également dépassé les prévisions officielles, grimpant à 93,5% du produit intérieur brut l’an dernier contre 90,6% fin 2012, là où le gouvernement tablait sur 93,4%. Elle s’élève fin 2013 à 1.925,3 milliards d’euros, en augmentation de 84,3 milliards par rapport à fin 2012 où elle avait déjà augmenté de 116,1 milliards.
Dans les deux cas, l’Insee a révisé à la hausse les chiffres de 2012 : le déficit public est passé de 4,8% du produit intérieur brut à 4,9% et la dette publique de 90,2% à 90,6% du PIB.
L’objectif sur lequel le gouvernement s’est engagé auprès de Bruxelles de réduire le déficit public sous 3% du PIB en 2015 semble donc très loin. Il nécessitera à lui seul un effort de plus de 25 milliards d’euros en deux ans.
« Le redressement des comptes publics, engagé depuis 2012, se poursuit dans un contexte économique qui s’améliore graduellement », ont assuré juste après la publication de ces chiffres le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, et son collègue du Budget, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué. Ils estiment que « cette diminution régulière et significative du déficit » démontre que « la gestion responsable des finances publiques par le gouvernement a produit des résultats ».
La dépense publique a atteint en 2013 57,1% de la richesse nationale, contre 56,9% prévu par le gouvernement, en progression constante depuis 2009. Dépenses de fonctionnement et rémunérations sont en légère hausse mais les intérêts versés reculent de 9%, malgré l’augmentation de la dette, en raison de taux d’intérêt en baisse et d’une inflation atone.
Les prestations sociales continuent de progresser (+3%), mais à un rythme moindre que l’année dernière (+3,3%), de même que les dépenses de l’Unedic qui sont néanmoins restées selon l’Insee « dynamiques » en 2013 (+4,5% en 2013 après +5,9% en 2012), en lien direct avec « la situation dégradée du marché du travail ».
La hausse de l’investissement public a globalement ralenti en 2013 (+1,5% après +2,4%), en raison notamment d’une baisse marquée des investissements de l’Etat (-11,5%) et des administrations de sécurité sociale (-11,2%). En revanche, « un an avant les élections municipales, l’investissement des administrations publiques locales est (...) dynamique », explique l’Insee (+5,2% après +5,9% en 2012). Il n’est pas sûr que cette exception fasse long feu, alors que les dotations aux collectivités locales vont fortement baisser dans les années à venir.
La dette publique a également dépassé les prévisions officielles, grimpant à 93,5% du produit intérieur brut l’an dernier contre 90,6% fin 2012, là où le gouvernement tablait sur 93,4%. Elle s’élève fin 2013 à 1.925,3 milliards d’euros, en augmentation de 84,3 milliards par rapport à fin 2012 où elle avait déjà augmenté de 116,1 milliards.
Dans les deux cas, l’Insee a révisé à la hausse les chiffres de 2012 : le déficit public est passé de 4,8% du produit intérieur brut à 4,9% et la dette publique de 90,2% à 90,6% du PIB.
L’objectif sur lequel le gouvernement s’est engagé auprès de Bruxelles de réduire le déficit public sous 3% du PIB en 2015 semble donc très loin. Il nécessitera à lui seul un effort de plus de 25 milliards d’euros en deux ans.
« Le redressement des comptes publics, engagé depuis 2012, se poursuit dans un contexte économique qui s’améliore graduellement », ont assuré juste après la publication de ces chiffres le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, et son collègue du Budget, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué. Ils estiment que « cette diminution régulière et significative du déficit » démontre que « la gestion responsable des finances publiques par le gouvernement a produit des résultats ».
La dépense publique a atteint en 2013 57,1% de la richesse nationale, contre 56,9% prévu par le gouvernement, en progression constante depuis 2009. Dépenses de fonctionnement et rémunérations sont en légère hausse mais les intérêts versés reculent de 9%, malgré l’augmentation de la dette, en raison de taux d’intérêt en baisse et d’une inflation atone.
Les prestations sociales continuent de progresser (+3%), mais à un rythme moindre que l’année dernière (+3,3%), de même que les dépenses de l’Unedic qui sont néanmoins restées selon l’Insee « dynamiques » en 2013 (+4,5% en 2013 après +5,9% en 2012), en lien direct avec « la situation dégradée du marché du travail ».
La hausse de l’investissement public a globalement ralenti en 2013 (+1,5% après +2,4%), en raison notamment d’une baisse marquée des investissements de l’Etat (-11,5%) et des administrations de sécurité sociale (-11,2%). En revanche, « un an avant les élections municipales, l’investissement des administrations publiques locales est (...) dynamique », explique l’Insee (+5,2% après +5,9% en 2012). Il n’est pas sûr que cette exception fasse long feu, alors que les dotations aux collectivités locales vont fortement baisser dans les années à venir.
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